Ce que nous entendons sur la vision
Afin de comprendre pourquoi construire une vision, constatons que ce terme est souvent employé dans les organisations. Quelles soient petites ou grandes, publiques ou privées, start up ou entreprises traditionnelles !
Quelques exemples pour illustrer mon propos :
- « nous avons une vision claire, nous savons où nous allons »
- « notre vision, c’est l’ambition de devenir numéro 1 »
- « nous avons une vision et des valeurs »
Le plus souvent, la vision évoquée parle d’une dynamique, d’un projet, d’un but à atteindre. Elle parle de stratégie ou d’objectif communs, d’une sorte de direction.
Néanmoins il est souvent difficile de savoir de quelle direction il s’agit. Qui n’a pas entendu : « on ne sait pas où on va mais on y va ! ». Et dans la 7ème Compagnie, lorsque la vision n’existe pas, le groupe s’arrête « au cas où la situation se retourne ! »
Pourquoi une bonne vision est-elle indispensable ?
A travers ces exemples, sans vision claire et partagée, les organisations risquent en effet l’immobilisme où de multiplier des plans d’actions dans tous les sens. Dans tous les cas, la perte du sens et de sens guette chacun et tout le monde.
Cette boussole « vision », existante ou à construire, est finalement le verre progressif d’une organisation. Elle permet de voir bien de loin et aussi de voir bien de près. Au final, la vision répond à : qui est t-on et où va t-on ?
Enfin, chacun doit être équipé, ce qui signifie que cette vision doit être à minima partagée, voir co construite. Chacun doit la pratiquer, la modéliser, être exemplaire, communiquer. Les processus doivent aussi « transpirer » de cette vision.
Voyons cela d’un peu plus près !
La vision comporte plusieurs niveaux, classés en deux catégories. Les fondamentaux et la projection. Toujours le même enjeu, construire sa vision, c’est voir bien de près et de loin !
1/Les fondamentaux de l’organisation – ce qui la rend unique :
- la vocation – raison d’être : ce qu’apporte l’organisation, pourquoi elle existe, ses finalités ?
- les valeurs : ce qui est bon et pousse l’organisation. Et les valeurs n’ont pas de prix
- Les principes de management : règles de fonctionnement, etc.
2/La projection souhaitée par l’organisation – ce qui la met en mouvement :
- l’ambition : à trois ou cinq ans, où veut-on arriver : être leader, être référent dans telle spécialité, etc. L’ambition doit faire rêver et donner envie
- Les axes stratégiques : comment on s’y prend pour atteindre l’ambition
- Les actions : par axe, ce qu’on fait concrètement
Les éléments de projection ne doivent pas être contraire aux fondamentaux, sinon c’est se tirer une balle dans le pied. Si c’est le cas, il faut revoir l’ambition ou ajuster la vocation. Enfin, faites vivre votre vision et ajustez si besoin.
Alors, comment se mettre en chemin ?
Toutes les occasions et les situations sont bonnes pour travailler sur la vision. J’ai pu le constater dans ma pratique de facilitateur coach à de nombreuses occasions, dans tous les types et tailles d’organisation et dans tous les contextes économiques.
Soyez certains que c’est aussi un formidable outil pour créer une dynamique de groupe, initier la coopération, vivre la confiance, sortir du quotidien, exprimer sa fierté. Ne restez pas seul avec votre vision …
Vous pouvez avoir les idées très claires sur toutes les facettes de votre vision. Seulement, n’hésitez pas à la partager à vos équipes et recueillez leurs réactions, dans un esprit d’ouverture et d’écoute.
Vous pouvez aussi laissez travailler vos managers sur la vision, puis ensuite où dès le début mobiliser vos équipes. Tout est possible, à partir du moment où vous vous adaptez à votre situation, votre culture, votre histoire.
Initiez cette belle dynamique d’intelligence collective et ensuite ne la laissez surtout pas dans un tiroir. Vivez là et ajustez !