C’est une bonne question !
Dans un monde toujours plus complexe et incertain, le décideur doit faire face à des enjeux multiples, la prise de risque est importante et rien ne se passe comme prévu. Isolé et dopé à son « soit parfait », il vit ces situations entre peur, culpabilité et frustration. Néanmoins, doit-il systématiquement trouver des solutions aux problèmes rencontrés ? Quelle est la question qui se pose à lui ?
Effectivement, pourquoi ne pas prendre le temps de questionner les problèmes rencontrés ? Est-ce véritablement une perte de temps, un aveu de faiblesse où un manque de confiance ? Et si notre schéma habituel de fonctionnement « problème-ressource-solution » devenait « problème-ressource-question » ?
Nous voilà déjà avec beaucoup de questions ! Mais grâce à ce questionnement préalable, n’avons nous pas déjà avancé ? En quoi le questionnement est un formidable outil managérial ? Pour cela, je vous proposer de regarder comment l’utiliser avec de bonnes intentions, en maitriser le process et en affiner les contenus.
Se poser la question des intentions
Poser des questions permet déjà de ralentir le rythme, dans un monde où il faut néanmoins toujours aller plus vite. Mais c’est perdre du temps pour en gagner et laisser de la place aux interactions avec soi même et avec l’autre. Au delà de ces bonnes intentions générales, il reste plus particulièrement à se poser la question suivante : quelle est mon intention en posant cette question ? Qu’est ce que je cherche à savoir ?
Si c’est entendre quelque chose que j’aimerais entendre ou pire essayer d’arrêter ou de coincer la personne, revoyez votre copie ! En questionnant, cherchez avant tout à mieux comprendre la situation ou le problème. Permettez à l’autre d’aller plus loin et de prendre conscience de certains points. Enfin, faites briller votre interlocuteur dans ses compétences et balayez éventuellement les options possibles pour avancer.
Maitriser le process du questionnement
Tout d’abord, commencez par écouter véritablement l’autre et notez ses premiers mots ! Profitez en d’ailleurs pour préparer et noter vos questions, plutôt que de juger déjà ce qu’il vous dit, ça risque de se voir. En d’autres termes, laissez lui la place tout en étant concentré et concerné.
Ensuite, posez votre question :
- Une question à la fois, courte et précise et qui se termine par un point d’interrogation. Evitez les préambules et commentaires inutiles.
- Ne répondez pas à votre question, en la posant ou juste après.
- Une question plutôt ouverte qui permette à l’autre d’aller plus loin. Des questions fermées peuvent aussi valider certains points.
- Laissez l’autre répondre et indiquez lui quand il a répondu pour qu’il sache quand s’arrêter.
- Acceptez sa réponse si elle répond à votre question, même si ce n’est pas ce que vous attendiez.
Affiner le contenu des questions
Enfin, soyez attentif au contenu de vos questions. Le questionnement doit permettre dans un premier temps de mieux comprendre le sujet et d’éviter les malentendus. Ensuite et si besoin, questionnez les options possibles face au problème.
Veillez à ne pas vous éterniser sur des questions de contexte, mais regardez aussi le nœud du problème pour votre interlocuteur, c’est à dire le caillou dans sa chaussure. Enfin, n’oubliez pas aussi de questionner comment il vit avec ce problème et ce qu’il ressent.
A votre disposition pour répondre à toutes vos questions, car avec les points évoqués ci dessus, il n’y a jamais de mauvaises questions ! Et encore une fois, faites de petits pas en expérimentant et en regardant ce qui se passe pour vous et pour l’autre. De beaux endroits pour développer son questionnement et son écoute : le co développement professionnel ou le parcours de coach CT, Coach & Team chez Lékaala.